Qu’est-ce que c’est ?
L’inégalité de longueur des membres inférieurs, ou ILMI, correspond à une différence de longueur entre la jambe droite et la jambe gauche. Ce déséquilibre, parfois discret, peut entraîner des compensations posturales et provoquer douleurs ou inconfort à long terme.
Il existe deux types d’ILMI :
- ILMI anatomique (réelle) : une jambe est réellement plus courte que l’autre, souvent en lien avec un traumatisme, une chirurgie, une pathologie de croissance ou une malformation congénitale.
- ILMI fonctionnelle (virtuelle) : les os ont la même longueur, mais une mauvaise posture, une mauvaise position du bassin / des genoux ou un déséquilibre musculaire crée une asymétrie. Il est très important de bien différencier les deux à l’examen.
Quels sont les symptômes ?
Une ILMI n’est pas toujours ressentie, toutefois un ensemble de symptômes ou de signes peuvent apparaitre selon son importance :
- Douleurs lombaires, cervicales ou au niveau du bassin,
- Boiterie ou sensation d’instabilité,
- Douleurs au genou ou à la hanche,
- Fatigue ou gêne lors de la marche ou en position debout prolongée,
- Usure asymétrique des semelles ou des chaussures.
Seuils indicatifs :
- < 5 mm : souvent bien tolérée, pas toujours traitée.
- > 5 mm : peut justifier une correction si symptomatique.
- > 10 mm : généralement prise en charge active (orthopédie, semelles, voire chirurgie dans certains cas).
Comment est-elle évaluée ?
Lors du bilan podologique au sein du cabinet, une évaluation rigoureuse est réalisée :
Le test de Galeazzi-Ellis : examen clinique simple et non invasif, il permet de dépister une inégalité de longueur des membres inférieurs, en particulier au niveau des fémurs. Il doit être réalisé dans de bonnes conditions afin d’être fiable, et ouvre la voie à d’autres examens ou mesures si une asymétrie est retrouvée.
La règle anthropométrique : cet outil simple et fiable permet de mesurer avec précision les longueurs (entre différents repères osseux et anatomiques) afin de détecter une éventuelle inégalité de longueur.
Test du calage et baropodométrie : En position statique, ce test consiste à placer des cales de différentes hauteurs sous le pied afin d’améliorer l’alignement global du corps. Cet équilibre postural est mesuré à l’aide de différents outils comme un niveau pelvien ou un goniomètre spécifique. Un enregistrement avec les cales est également réalisé sur une plateforme baropodométrique afin d’en évaluer l’efficacité et pouvoir en mesurer l’évolution dans le temps.
Orientation vers un médecin : en cas de suspicion d’ILMI, le patient est ensuite orienté vers son médecin traitant ou spécialiste. Celui-ci pourra prescrire des examens complémentaires afin de quantifier précisément l’inégalité : pangonogramme (radiographie en charge), scan EOS, etc…
Comment est-elle prise en charge ?
Une fois l’ILMI confirmée, la prise en charge est personnalisée :
- Semelles orthopédiques sur-mesure pour corriger ou compenser l’inégalité. Elles ont aussi l’avantage de prendre en charge d’autres troubles éventuels associés (pieds plats ou creux, douleurs plantaires, arthrose genou ou hanche…). La compensation peut également en tout ou partie directement sur la chaussure.
- Conseils posturaux et ajustements dans les habitudes de vie.
- Travail en synergie avec d’autres professionnels de santé si nécessaire (médecins, ostéopathes, kinésithérapeutes…).
Talonnettes de compensation
Lorsque le port de semelles orthopédiques n’est pas possible ou pas souhaité, nous proposons des talonnettes de compensation recouvertes de matériaux adaptées à vos besoins. Ces dispositifs simples et efficaces permettent de compenser une inégalité de longueur des membres inférieurs et de soulager les déséquilibres posturaux associés. Faciles à insérer dans des chaussures ou des chaussons du quotidien, les talonnettes offrent une solution rapide et confortable pour améliorer votre stabilité et réduire les douleurs éventuelles.
Pourquoi la détecter tôt ?
Une inégalité de longueur des membres inférieurs (ILMI) peut apparaître dès l’enfance, parfois dès les premiers pas. Elle peut être repérée dès 2–3 ans, mais elle est plus souvent visible entre 4 et 10 ans, lorsque la marche est bien acquise et que les déséquilibres deviennent plus perceptibles.
Même une différence de quelques millimètres peut provoquer, à terme, des douleurs chroniques et des troubles musculosquelettiques. Une évaluation précoce permet de limiter les compensations, d’améliorer le confort et la posture au quotidien.
Au sein du cabinet VL Orthopédie, une éventuelle ILMI est toujours mesurée lors du bilan podologique que ce soit chez l’adulte ou chez l’enfant.
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